Reconnaissance

Les aidants, un sujet qui s’impose

La reconnaissance, une question qui se pose !

L’aide entre proches dans les situations de maladie ou de dépendance ne constitue pas un phénomène nouveau mais elle se déploie aujourd’hui dans une société marquée par plusieurs évolutions :

  • La prévalence des maladies chroniques
  • L’évolution des modes de vie
  • Les progrès de la médecine
  • Le questionnement de notre modèle de protection sociale
  • La modification de la pyramide des âges
  • Etc.

Dans ce contexte, comment les aidants sont-ils reconnus ?
Une question essentielle à multiple facettes !

La reconnaissance, de quoi parle-t-on ?

Revenons avec le linguiste Alain Rey aux sources du mot « reconnaissance », qui renvoie à la fois au souvenir et à la gratitude :

 

 

Pour appréhender la reconnaissance, le philosophe Matthieu Elgard nous invite pour sa part à considérer la double dimension cognitive et morale qu’elle contient :

 

 

La reconnaissance dans tous ses états !

La dimension cognitive : reconnaissance et connaissance

La connaissance constitue une composante essentielle de la reconnaissance.

Or la thématique des aidants reste, encore souvent aujourd’hui, un sujet d’initiés, comme le montrent les réponses des passants interrogés par l’Association Française des Aidants dans son microtrottoir :

 

 

Reconnaître les proches aidants nous invite donc à nous engager dans une démarche de connaissance mettant en œuvre davantage de programmes de recherche :

  • Aussi bien quantitatifs que qualitatifs et nourris de disciplines variées
  • S’inspirant des initiatives menées à l’international
  • S’intéressant aux proches aidants quelle que soit leur situation et quels que soient l’âge, la maladie ou le handicap de la personne accompagnée

La dimension morale : la reconnaissance de soi et des autres

La reconnaissance de soi

Se reconnaître comme aidant implique de donner un sens à cette expérience, de pouvoir l’inscrire dans son parcours, dans sa biographie, de pouvoir se raconter, comme nous le rappelle le philosophe Matthieu Elgard lors de la Biennale des Aidants 2015.

Des aidants se racontent : découvrir leurs témoignages

La reconnaissance des autres

La reconnaissance de soi est indissociable de celle des autres

  • Les personnes accompagnées
  • Les pairs aidants
  • Les membres de son entourage proche
  • Son environnement professionnel
  • Les acteurs de l’aide, de l’accompagnement et du soin
  • Les institutions publiques
  • Les politiques publiques
  • Le cadre légal
  • Etc.

La reconnaissance du point de vue de l’Association Française des Aidants

  • La reconnaissance des proches aidants tient tout d’abord à la justesse de leur place et de leur rôle dans la société : ils n’ont pas vocation à être des variables d’ajustement des politiques publiques !
  • Elle renvoie à l’affirmation de deux droits fondamentaux pour les aidants :
    – Conserver le lien initial au proche accompagné (rester un parent, un conjoint, un enfant, un frère, un ami, etc.)
    – Conserver le lien à la société en n’étant ni réduit ni assigné au rôle d’aidant
  • Elle passe par :
    – L’accès pour les personnes accompagnées à l’aide et aux soins professionnels dont elles ont besoin, en quantité et en qualité et ce quel que soit leur territoire de vie
    – L’accès pour les aidants qui le souhaitent à des espaces d’information, de soutien, de formation, de médiation, etc.
  • Dans la continuité de son projet politique, via ses réalisations à destination du grand public, des proches aidants et des professionnels, l’Association Française des Aidants entend essaimer une vision émancipatrice des aidants, respectueuse de leur parole, de leur vécu et de leur expertise.

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