Répit

Le « répit » s’est imposé dans le paysage de l’accompagnement des proches aidants, souvent à travers le triptyque :

  • Du besoin de répit
  • Du droit au répit
  • Des solutions de répit

Besoin de répit ?

Le Larousse définit le répit comme « un repos, une interruption dans une occupation absorbante et ou contraignante » !
Source : www.larousse.fr

Un mot qui fait donc sens pour les proches aidants ! Car les chiffres et les études le montrent :

  • Les proches contribuent considérablement à l’accompagnement en France des personnes malades, en situation de handicap et de dépendance
  • Cet accompagnement n’est pas sans impact pour les aidants, notamment pour leur santé

Dans ce contexte, le répit s’avère souvent nécessaire pour :

  • Disposer de temps pour soi, d’un temps dont disposer librement et tranquillement, sachant son proche accompagné par des personnes compétentes et de confiance
  • Se rappeler que nous sommes aidants, mais pas seulement !
  • Préserver sa santé, son couple, sa famille, ses amis, ses passions, etc.
  • Avoir plaisir à retrouver son proche après cette parenthèse ou pour partager avec lui, le temps de cette parenthèse, autre chose qu’un quotidien régi par la maladie ou le handicap
  • Faire un pas de côté sur sa situation d’aidant et réfléchir, de ce nouveau point de vue, aux solutions qui pourraient être envisagées pour retrouver un équilibre

Droit au répit !

L’Association Française des Aidants l’affirme haut et fort : les proches aidants n’ont pas vocation à être des variables d’ajustement des politiques publiques. Ils n’ont pas à être considérés comme des professionnels de substitution, ni être assignés à résidence d’aider. Mais qu’en dit la loi ?

  • En 2004 : parution du décret 2004-231 relatif à la définition et à l’organisation de l’accueil temporaire des personnes handicapées et des personnes âgées dans certains établissements et services
  • En 2015 : instauration d’un droit au répit pour les proches aidants de personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance, dans le cadre de la loi relative à l’Adaptation de la Société au Vieillissement

Plus de détails avec le GRATH (Groupe de Réflexion et Réseau pour l’Accueil Temporaire des Personnes en situation de Handicap).

Les solutions de répit

  • Les solutions dites de répit constituent un registre de réponse parmi d’autres (information, soutien, formation, médiation, etc.)
  • Les solutions de répit s’adressent aussi bien aux proches aidants qu’aux personnes accompagnées et doivent pouvoir être profitables à chacun
  • Il existe plusieurs catégories de solutions de répit :
    – Celles permettant un accueil de la personne en difficulté de vie pour une période déterminée
    – Celles assurant au domicile de la personne en difficulté de vie la présence, les aides, l’accompagnement et les soins requis par son état de santé
    – Celles proposant aux aidants et aux proches qu’ils accompagnent de partager des moments privilégiés en dehors de leur quotidien

Découvrir les différentes solutions de répit

Le répit en pratique

A qui s’adresser ?

Personnes en situation de handicap :

  • A la Maison Départementale des Personnes Handicapées
  • Au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)

Personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance :

  • Au Conseil Départemental
  • Au Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC)
  • A la Plateforme d’accompagnement et de répit
  • Au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)

Découvrir notre fiche pratique “Les interlocuteurs à solliciter”

Quels financements ?

  • Pour les enfants : les frais d’accueil entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie
  • Pour les personnes en situation de handicap : les frais d’accueil sont partiellement pris en charge par l’Assurance Maladie, le forfait journalier restant étant pris en charge par certaines mutuelles
  • Pour les personnes âgées de plus de 60 ans : possibilité de financement dans le cadre de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie et dans le cadre du droit au répit.
    Possibilité de solliciter des aides financières complémentaires (dites extra-légales) auprès des services d’action sociale des caisses de retraite complémentaire et des mutuelles

Pour aller plus loin